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Traviata Songbook

L’occasion était trop évidente : demander à celui qui a été bercé par l’opéra – par sa famille toute acquise au théâtre et à la musique, notamment son grand-père, René Bianco, l’un des plus grands barytons lyriques français – de créer une suite jazz sur les thèmes de la Traviata de Verdi à l’affiche de l’Opéra.
François Postaire, directeur de l’Amphithéâtre de l’Opéra national de Lyon.

Si ça circule ce soir sur la place du village c’est que tout le monde s’affaire pour vous raconter la fascinante et terrible histoire de la Traviata… mais attention, ce soir, Violetta improvise. Nous vous proposons sa vie, ses passions, transposées dans les décors du cinéma italien des années 60 : celui de Fellini, Visconti, Comencini, Antonioni… un cinéma épris de liberté, spontané comme le personnage de Violetta, comme la musique de jazz et qui redonne à l’Opéra sa verve populaire.
Est-ce une vie vécue ou une vie rêvée ?… L’histoire universelle de ce couple impossible, de cet amour pris dans un étau social ressurgit dans les réminiscences de toutes ces mélodies que nous portons collectivement au bord des lèvres et qui remontent toujours réinventées des chemins de mon enfance.
Ce sont des airs dont on se souvient, modelés par la mémoire et non « à la lettre », ils restent vivants avec ce principe de réminiscences que j’utilise dans l’écriture en laissant la place à des échappées musicales qui nous rappellent que chaque vie est un mystère qui se révèle dans le jeu des passions. Verdi, dans sa musique, nous confie ses personnages et leurs ritournelles toujours recommencées. « Qu’importe la qualité d’une mélodie si on peut la reconnaître chantée par un cireur de chaussures » avait-il dit un jour.
J’avais envie d’aller à la rencontre de Violetta enfant, et je vous propose de m’accompagner dans un dispositif scénique léger qui permettra de projeter en triptyque les images qui prendront le relais de la musique dans la narration. Le piano jouet, évocation de la mémoire des airs, sera un personnage central dans la scénographie.
Et n’ayez crainte, l’Opéra ce n’est pas compliqué : « C’est une histoire où un baryton fait tout pour empêcher un ténor de coucher avec une soprano » disait George Bernard Shaw. C’est la vie, nos vies. Il s’agissait au début de l’histoire de l’Opéra de faire « se mouvoir les passions », nos joies, nos peines en prise directe avec nos subconscients, avant la parole et au delà des mots.
Nicolas Bianco

Nicolas Bianco

Composition, scénographie et contrebasse

Carine Bianco

Piano

Antoine Bost

Saxophone

Michaël Castrichini

Saxophone

Sébastien Mourant

Batterie

Rémy Poulakis

Chant et accordéon

Renaud Colonimos

Création et régie son

Sébastien Sauvage

Création vidéo